L'astrophysicien Stephen Hawking est mort

Cloué dans un fauteuil et s’exprimant via un ordinateur, Stephen Hawking, qui est décédé cette nuit à 76 ans, a consacré sa vie à percer les secrets de l’univers.
Publié le 14/03/2018 à 04:49
Temps de lecture : 4 min
L'astrophysicien Stephen Hawking est mort
"Je suis certain que mon handicap a un rapport avec ma célébrité".

Les gens sont fascinés par le contraste entre mes capacités physiques très limitées et la nature extrêmement étendue de l’univers que j’étudie», disait le scientifique contemporain certainement le plus célèbre du monde. Stephen Hawking est né à Oxford le 8 janvier 1942, 300 ans jour pour jour après la mort de Galilée. Son père, biologiste, souhaite qu’il suive ses pas en étudiant la médecine à Oxford.

Mais le jeune Stephen s’est déjà pris de passion pour les mathématiques. Cette matière n’étant pas enseignée dans la prestigieuse université, il opte pour la physique. Au bout de trois ans, il part pour Cambridge, afin d’y poursuivre des recherches en astronomie.

Maladie de Charcot

Peu après son 21ème anniversaire, il apprend qu’il souffre d’une maladie dégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Charcot. Les médecins ne lui donnent que deux ans à vivre. Ne sachant même pas s’il pourra achever sa thèse de doctorat, il plonge dans une profonde dépression, dont il ne sort que grâce à sa rencontre avec une étudiante en linguistique, Jane Wilde, qu’il épouse en 1965.

Le couple, qui divorcera 30 ans plus tard, aura trois enfants. Stephen Hawking épousera en secondes noces Elaine Mason, dont il se séparera au bout de onze ans, en 2006. Son corps décline inexorablement. En 1974, il est incapable de se nourrir ou de sortir de son lit par lui-même. En 1985, il perd définitivement l’usage de la parole après avoir subi une trachéotomie à la suite d’une pneumonie. «Comprendre complètement l’univers» Mais son esprit est intact. Et son but simple: «comprendre complètement l’univers, pourquoi il est comme il est et pourquoi il existe». Dans les années 1970, il développe l’idée que les trous noirs ne se contentent pas d’absorber toute matière et lumière passant à leur proximité, mais émettent aussi un rayonnement, le «rayonnement Hawking».

À 32 ans, il devient le plus jeune membre de la Royal Society, l'équivalent britannique de l'Académie des sciences.

En 1980, il obtient la chaire de professeur lucasien de mathématiques de l'université de Cambridge, un poste occupé avant lui par Isaac Newton. Il le quittera en 2009, frappé par la limite d'âge. Tout en approfondissant ses travaux sur les origines de l'Univers, le théoricien publie en 1988 Une brève histoire du temps, afin d'expliquer au grand public les grands principes de la cosmologie, du Big Bang à la théorie des cordes. (AFP)