
Le chef de "Forsane Alizza" se voit en simple justicier et non en terroriste.
Mohammed Achamlane, arrêté quelques semaines après les attaques meurtrières de Mohamed Merah en 2012, s'est défendu de toute «inspiration terroriste» à l'ouverture du procès de son groupe Forsane Alizza devant le tribunal correctionnel de Paris.
Poursuivi avec 14 autres membres de son groupe pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, il a affirmé avoir juste voulu défendre un islam décomplexé victime de multiples agressions.
Fichier informatique
Tout au plus le leader de Forsane Alizza reconnaît-il « de la provocation » dans certaines des vidéos ou des textes mis en ligne sur le site du groupe : « On voulait faire une vidéo provoc avec un mur de kalach et ma tête de barbu, pour rééquilibrer la balance » par rapport à l’exclusion dont est, selon lui, victime la communauté musulmane : « On ne ressent pas ce fameux vivre-ensemble. On est exclu. Regardez le débat sur les repas à l’école, on vient embêter nos enfants. On nous a stigmatisés comme des voleurs de pain au chocolat. »
Armes au domicile
La présidente en est venu aux armes trouvées chez lui lors d’une perquisition. « Les armes, j’aime ça depuis tout petit, j’en ai toujours eu, depuis l’âge de 14 ans », explique-t-il. En avoir est bien le moins « quand on a une famille menacée chaque jour ». Et s’il reconnaît volontiers « un revolver », il parcourt ensuite lentement la liste des « pseudo-armes », fusils d’assaut neutralisés ou diverses armes d’alarme ou électriques, saisies.
Le procès doit se poursuivre jusqu’au 22 ou au 23 juin, et la décision être rendue le 10 juillet.