Moselle : l’ex-psychiatre Alain Pidolle écope de 8 ans de prison pour viols sur une patiente

Moselle : l’ex-psychiatre Alain Pidolle écope de 8 ans de prison pour viols sur une patiente
La cour d’assises de la Moselle s’est penchée sur des faits dénoncés par la victime ayant eu lieu entre septembre 2007 et juin 2012.
Ecrit par Marco M leLundi 18 décembre 2023 - 05:40

L’ancien médecin a été condamné dans la nuit de vendredi à samedi par la cour criminelle de la Moselle pour des viols sur une ancienne patiente anorexique de 30 ans sa cadette. 

L’intéressé, âgé de 75 ans, a indiqué par l’intermédiaire de ses avocats, Alexandra Vautrin et Andréas Garcia Trula, qu’il ferait appel. Il avait déjà été condamné dans une autre affaire de viols et agressions sexuelles sur six patientes, en 2018 par la cour d’assises du Bas-Rhin, à 13 ans de réclusion. La moitié de la nouvelle peine sera absorbée dans la précédente.

Pendant deux jours, la cour d’assises de la Moselle s’est penchée sur des faits dénoncés par la victime ayant eu lieu entre septembre 2007 et juin 2012.

A cette époque, Alain Pidolle était psychiatre au centre Mathilde-Salomon à Phalsbourg en Moselle, qu’il a lui-même fondé, spécialisé pour les adolescents souffrant de troubles psychologiques ou de pathologies psychiatriques.

La victime avait 28 ans quand elle avait rencontré le psychiatre sur les recommandations de son médecin généraliste, pour l’aider à guérir d'une anorexie mentale dont elle souffrait depuis ses 15 ans.

«Au fil du temps, il m'a demandé de faire des photos de nus, pour travailler sur mon anorexie», a-t-elle expliqué. «Les viols ont commencé à la deuxième séance, il m’a violée pendant plusieurs années, je pensais qu’il avait raison».

«Il était son psychiatre, son patron, il lui a fait croire qu’il était son ami : tel un virus il s’est propagé et a contaminé tous les registres de sa vie personnelle et intime», a souligné l’avocat de la victime, José Fernandez.

Alain Pidolle n’a jamais nié cette relation, au contraire, estimant qu'elle était consentie. «Je n’ai jamais senti chez elle quelque chose de contraint, j’étais amoureux d’elle», a-t-il déclaré, ne voyant pas où était la «relation d’emprise et de dépendance», dénoncée par la partie civile.

Ses avocats ont plaidé l’acquittement pour celui qui est décrit comme «un mari bienveillant, un père attentionné pour ses quatre enfants, un médecin qui a passé plus de quarante ans au service des autres».

Les experts psychiatres qui l'ont examiné ont considéré qu’il y avait chez lui «une absence totale d’affect». Pointant la «grande malhonnêteté» du psychiatre, dans une posture de «toute puissance», le ministère public avait requis une peine de sept ans de prison.

(AFP)

 

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