Scandale à la FIFA : le français Jérôme Valcke dans l'étau

Le secrétaire général de la FIFA serait à l'origine du versement de dix millions de dollars à Jack Warner, le président de la Concacaf, en 2008 en vue de l'attribution du mondial 2010 à l'Afrique du sud.
Publié le 02/06/2015 à 04:50
Temps de lecture : 3 min
Scandale à la FIFA : le français Jérôme Valcke dans l'étau

Le scandale à la FIFA est loin d'être terminé. On a appris cette nuit que le Français Jérôme Valcke est soupçonné à son tour.

Selon le New York Times, le secrétaire général de la fédération internationale serait à l'origine du versement de dix millions de dollars à Jack Warner, le président de la Concacaf, en 2008 en vue de l'attribution du mondial 2010 à l'Afrique du sud.
Jack Warner aurait reçu cet argent en échange de trois voix en faveur du pays africain.

Valcke se défend

La justice américaine soupçonne Warner, alors président de la Concacaf (Confédération d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes), d’avoir empoché cet argent en échange de trois voix en faveur de l’Afrique du Sud. Il a été arrêté la semaine dernière avant d’être relâché sous caution.

Selon Danny Jordan, responsable de l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud, cité dans l’article, « l’argent n’était pas un pot-de-vin mais un paiement légitime dans le cadre du développement dans les Caraïbes ».

Le nom de Jérôme Valcke n’apparaît pas dans l’acte d’accusation et il n’est donc officiellement accusé d’aucune malversation. Dans un courriel adressé au New York Times, Jérôme Valcke écrit qu’il n’a pas autorisé ce versement et qu’il n’avait pas le pouvoir de le faire.

Un élément crucial dans l’enquête

Les millions de dollars transférés seraient, selon le New York Times, un élément crucial qui a mené la semaine dernière aux arrestations et aux inculpations de 14 membres et partenaires de la FIFA. Ils permettent également de « rapprocher [l’enquête] de M. Blatter », le président de la FIFA, réélu pour un cinquième mandat en fin de semaine dernière.

Ni Jérôme Valcke ni Joseph Blatter ne figurent parmi ces 14 personnes mises en cause. Un responsable de l’administration fiscale aux Etats-Unis a néanmoins déclaré vendredi s’attendre à « une nouvelle vague d’inculpations » dans cette vaste enquête pour corruption.

La Fédération a annoncé que Jérôme Valcke n’assisterait pas à l’ouverture de la Coupe du monde féminine de football qui débute samedi au Canada, contrairement à ce qui était initialement prévu, afin de se consacrer aux dossiers en cours au siège de l’organisation à Zurich.