Dette abyssale et révélations: réglements de comptes à l'UMP

L'ambiance était plutôt morose hier soir à l'UMP.

Le montant des dettes du parti a été révélé hier soir à 18h lors d'un bureau politique commandé par la nouvelle direction: 74,5 millions d'euros au 30 juin 2014.

Les chiffres sont donc supérieurs au 24,1 millions d'euros qu'avait annoncé Jean-François Copé, le 8 avril dernier, pour faire face aux accusations de surfacturation qui lui étaient imputées.

Si la situation financière de l'UMP est inquiétante, Alain Juppé a estimé que le parti pouvait tout à fait fonctionner jusqu'en 2017 s'il respecte des “exigences fortes”.

Le parti devra donc “maintenir un niveau de recettes suffisantes” pour “faire des économies” sur les dépenses “d'animations politiques” et de fonctionnement.

L'avenir politique du parti reste incertain

Ce chiffre abyssal préoccupe, mais ce n'est pas la seule inquiétude qui secoue l'UMP.

Ce sont les fuites sur le train de vie de certains cadres du parti qui sont au coeur de l'attention.

De nombreuses informations ont été révélées dans la presse comme par exemple les  24.000 euros de billets d'avions payés par l'UMP à l'épouse de Jean-François Copé, le salaire de 8500 euros de Geoffroy Didier en tant que permanent du parti ou encore les 10 000 euros de factures de téléphoniques de Rachida Dati.

Jean-François, pour qui ces règlements de compte “rendent l’UMP inaudible”, a critiqué la nouvelle direction du parti: “au lieu de cet indispensable travail d'opposition et de proposition, ce sont hélas des souhaits de vengeance et des rancœurs personnelles qui semblent d'abord être à l'esprit de certains membres de l'UMP, au point de désespérer les Français et de faire douter, je le sais, nos militant »

Rachida Dati de son côté s'est défendue depuis son compte Twitter : « jamais des frais personnels n’ont été pris en charge. J’annonce que si ces ragots et ces calomnies persistent, mon avocat entamera une procédure judiciaire »

Jean-Pierre Raffarin, membre du trimvirat à la tête du parti a, pour sa part, dénoncé une “manipulation orchestrée” de ces fuites.

Aujourd'hui les membres du bureau recherchent la taupe. Une enquête pourrait être ouverte pour trouver celui ou celle qui serait à l'origine de ces révélations.