François Hollande face aux Français

L'objectif numéro un de François Hollande hier soir était surtout de redorer son image, tant personnelle que présidentielle.

Mais à mi-mandat, le président de la République se devait de s'expliquer sur ces deux premières années et demi à la tête du pays, et aussi (re)définir un cap politique pour la seconde moitié restante.

Il s'est donc prêter au jeu des questions-réponses, face à Gilles Bouleau et Yves Calvi, mais également face à quatre français à la situation sociale bien différente. Histoire de regagner quelques points en terme de proximité avec le peuple.

Pendant plus d'une heure et demie, le président le plus impopulaire de l’histoire de la Vème République a défendu son bilan et ses premières réformes. Il en a aussi profité pour faire quelques annonces.

Pas de hausse d'impôt l'an prochain

François Hollande a réaffirmé que le contribuable français ne subira pas une nouvelle hausse d'impôts en 2015 « pour qui que ce soit », a-t-il précisé.

Le chef de l'État confirme donc ce qu'il avait déjà dit en septembre dernier. "La France (...) va faire 50 milliards d'économies et ce n'est pas facile. Mais elle ne fera pas davantage. Elle ne va pas lever d'impôts supplémentaires", affirmait-il alors.

Les seniors mieux accompagnés

Le président de la République a également évoqué le cas des travailleurs de plus de 50 ans, qui sont le plus touchés par le chômage en France (802 400 demandeurs d'emplois en septembre).

Il a annoncé le retour d'une allocation pour les chômeurs qui ont suffisamment cotisé mais n'ont pas atteint l'âge de la retraite et la création d'un contrat aidé pour les chômeurs seniors à qui il manque quelques trimestres de cotisation.

Manuel Valls recadré

Le chef de l'État n'a pas non plus hésité à recadrer une nouvelle fois son Premier ministre Manuel Valls."Il applique la politique que j'ai moi-même fixée pour la Nation", a-t-il assuré.

Ce tacle de François Hollande n'est pas sans rappeler celui du président Jacques Chirac en 2004 à l'encontre de Nicolas Sarkozy.

Un grande plan numérique, et des grands rendez-vous en France

François Hollande est enfin revenu sur le grand plan numérique pour l'éducation, annoncé le 2 septembre dernier.

"On va sélectionner un certain nombre de collèges qui vont être expérimentaux", a-t-il expliqué. Et après, "tous les collèges seront progressivement" concernés. 

À la "rentrée 2016, tous les élèves de 5e seront équipés d'une tablette et recevront une formation avec le numérique". Et d'ajouter : "On dégagera l'argent nécessaire", rappelant que "le budget de l'Éducation nationale est préservé".

Le chef de l'État a aussi réaffirmé sa volonté de voir la France organiser de grands rendez-vous. Il s'est dit « favorable » à une candidature de Paris concernant les JO de 2024, et aimerait voir son pays organiser l'exposition universelle de 2025.