Nicolas Sarkozy mis en examen

Nouveau coup de tonnerre dans l'affaire des écoutes. Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour « corruption active », « trafic d'influence » et « recel de violation du secret professionnel » la nuit dernière dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'influence présumé.

Un peu plus tôt, son avocat, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat Gilbert Azibert, avocat général, avaient eux aussi été mis en examen.

Mis en garde à vue mardi à 8 heures, Nicolas Sarkozy a quitté vers 23 h 30 les locaux de la police judiciaire de Nanterre pour être présenté aux juges. Il a ensuite quitté le bureau des juges vers 2 heures du matin.

Le délit de corruption active est le plus grave. Il prévoit une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et 375 000 euros d'amende.

S'il est condamné, Sarkozy pourra aussi, voir sa peine assortie d'une peine complémentaire, prévoyant la déchéance des droits civils et civiques, l'interdiction d'exercer une fonction publique ou une profession, ou encore l'exclusion des listes électorales pour une durée limitée.

Un autre protagoniste, Patrick Sassoust, également avocat général à la Cour de cassation, a été présenté aux juges d'instruction, mais aucune charge n'a finalement été retenue contre lui, selon son avocat.

Immédiatement après sa mise en examen, plusieurs responsables de l'UMP sont montés au créneau pour défendre l'ex-président, dont Alain Juppé qui a souligné que M. Sarkozy est "bien sûr présumé innocent " et a dit espéré que "sa défense montrera son innocence". Le premier ministre Manuel Valls a quant à lui jugé que "la situation et les faits sont graves".

Aujourd'hui Les trois hommes mis en examen, dénoncent le pacte de corruption qui leur est reproché.

(AFP)