Réforme territoriale : Valls face au mur sénatorial
Manuel Valls n'a pas été accueilli sous les applaudissements hier soir au Sénat. Devant la Haute Assemblée, il a prononcé son discours défendant la carte à 13 régions, votée par les députés.
Mais la Commission du sénat, qui a rebasculé à droite le 28 septembre dernier, a proposé la semaine dernière 15 régions.
Le Premier ministre a souligné qu'il fallait avoir de la clareté dans cette réforme mais aussi veiller à ce que les territoires ne soient ni abandonnés à leur sort, ni privés de chances de développement.
Il n'a donné aucune précision sur l'avenir des départements, estimant que «le cadre départemental pourra évoluer» après 2020.
Les sénateurs eux, souhaitent voir la création d'une collectivité territoriale autonome en Alsace, et le retour dans leurs frontières d'origine des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Ce matin, deux sénateurs socialistes, Michel Delebarre et Daniel Percheron, ont de nouveau réclamé le maintien dans ses frontières actuelles de la région Nord-Pas-de-Calais. L'Assemblée nationale avait voté la fusion de cette région avec la Picardie.
Manuel Valls s'est aussi déclaré favorable à de nouveaux transferts de compétences de l'Etat vers elles « en matière de développement économique et d'accompagnement vers l'emploi ».
Le premier ministre a certes annoncé que les aides de l'État pour la réforme des rythmes scolaires seraient maintenues à leur «niveau actuel» pour toutes les communes.
Le texte est actuellement examiné en deuxième lecture par les sénateurs.
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