Tous les 5 ans, la Centrale Nucléaire de Cattenom en accord avec plusieurs communes des environs, organise un exercice de sûreté nucléaire axé sur la gestion d’un accident grave. Cette année il aura lieu les 11 et 12 mai prochains.
L’objectif de ce scénario d’incidents élaboré par des experts d’EDF est simple : tester et vérifier les moyens d’alerte et la coordination des pompiers, des gendarmes ou encore des différentes préfectures en cas de réel incident.
Celui-ci permettra aux équipes techniques, aux secours, ou encore aux forces de l’ordre d’être évaluées sur leur capacité de réaction, et leur efficacité à pouvoir intervenir pour informer et évacuer au mieux les habitants dans un rayon de 20 kilomètres.
Une mesure jugée « rassurante pour la population qui voit les autorités s'entraîner pour ensuite améliorer leur capacité à agir » par Laurent Touvet Préfet de la Moselle.
Un exercice qui arrive à point
Les récentes déclarations liées aux suspicions de corrosion sous contrainte sur le circuit de refroidissement de secours du réacteur numéro 3 ainsi que les possibles fissures n’ont fait que renforcer les inquiétudes des pays voisins.
À l’arrêt depuis le 26 mars, ce dernier ne reprendra pas avant le mois d'août. Interrogé sur ces questions liées à la sûreté des installations de la centrale.
Jérôme Le Saint, directeur du CNPE de Cattenom déclare que « le réacteur numéro 3 est sûr, les phénomènes de corrosion sous contrainte qui ont été détecté sur d’autres réacteurs du parc français ne sont pas de nature à remettre en cause la sureté ».
Cet exercice peut donc être perçu comme une énième manière de rassurer les pays frontaliers, sur la maîtrise de la centrale et de ses installations par les autorités françaises.
(Léna Combes)