Lundi, près de 300 des 497 salariés des trois sites lorrains de Maizères-Lès-Metz, Ennery et Marange Silvange, appartenant au groupe Schneider Electric ont manifesté devant la préfecture de Région pour dénoncer la situation ingérable dans laquelle ils se trouvent.
Il y a un mois, les salariés apprenaient la délocalisation en Pologne d'une partie de leur activité ce qui engendre directement la suppresion de 104 postes et la fermeture de la chaudronnerie de Marange-SIlvange. Dans le détail, 104 postes devraient être touchés, mais il devrait y avoir 27 créations de postes et 14 réaffectations sur les sites de Maizières et d'Ennery.
Les négociations se poursuivent entre la direction et les syndicats. A priori, il n'y aura pas de licenciements secs, mais plutôt des départs à la retraite anticipés et un plan de départ volontaire.
Forte inquiétude au sein du groupe
Les motifs de cette restructuration suscitent une forte inquiétude chez Schneider Electric, voire dans l’ensemble de la filière. Alors que les grands donneurs d’ordres comme Erdf mettent sous pression leurs fournisseurs pour réduire leurs coûts, le groupe ne parvient plus à être compétitif sur ses productions de grande série. Ses grands rivaux ABB et Siemens produisent déjà en Europe de l’Est, et une autre concurrence émerge de la part d’acteurs de plus petite taille dans les régions à bas coût de main d’oeuvre. « Aujourd’hui, ce sont les transformateurs, mais demain, cela peut concerner toutes les gammes de produits qu’Erdf achète actuellement en France », alerte Dominique Jacquat, coordonnateur CFE-CGC chez Schneider.
En l’occurrence, Schneider Electric a perdu le dernier appel d’offre d’Erdf dans les transformateurs, faisant suite à la mise en place d’une nouvelle norme « Eco-design ».
