
C'est en décembre dernier que la jeune vendeuse est licenciée pour faute grave, accusée d'avoir commis un vol. En substance, « le magasin lui reproche le vol d’un soin d’une valeur de 163 € qu’elle aurait mis dans le sac d’une cliente », déatille son avocat Me Stéphane Ripoll. Ce vol, la jeune femme le conteste fermement, comme l'explique son avocat : « Elle n’a fait que donner un échantillon, comme ça se fait dans toutes les parfumeries ».
L'histoire ne s'arrête pas là, puisque le magasin a décidé de porter plainte pour vol. Des policiers en vicil sont alors venus chercher l'ancienne vendeuse sur son lieu de travail, lui demandant de la suivre. Cette expérience a été traumatisante selon elle : « Ils m’ont demandé de tout poser pour partir avec eux, j’ai traversé le magasin devant mes collègues et des clientes ». Placée en garde à vue, la jeune femme a passé la nuit en cellule, avant d'être auditionnée. »
La jeune femme, qui avait déjà reçu plusieurs avertissements, conteste le dernier, qui date de novembre, persuadée que l'enseigne cherchait à l'évincer. « Ma cliente risque d’être poursuivie sur le plan pénal pour ce prétendu vol qu’elle nie », atteste Me Ripoll.
Le litige professionnel qui oppose maintenant l'ex-vendeuse à Sephora sera porté devant le conseil des prud’hommes de Thionville, le 24 octobre prochain. En effet, la première phase de conciliation n’a pas abouti, comme l'a expliqué son avocat. Me Ripoll souhaite obtenir une requalification du licenciement afin de démontrer que la faute grave n’est pas fondée. « Il s’agit pour moi d’un licenciement dépourvu de causes réelles et sérieuses. Bref, d’un licenciement abusif. Il n’y a pas de faute, ma cliente a exercé son travail avec loyauté. »
Si cette recalification était effective, cela permettrait à la jeune femme de 24 ans de toucher des dommages et intérêts, chose qui ne serait pas possible si le licenciement pour faute grave était maintenu.
Outre la perte d'un emploi, l'ex vendeuse a également porté plainte pour dénonciation calomnieuse, en invoquant une atteinte à son honnêteté et à sa probité : « ma cliente a perdu son honneur et son job » a déclaré son avocat.
Le magasin Sephora concerné par cette affaire n'a pas souhaité s'exprimer avant le jugement.