Les militants de Greenpeace devant la justice aujourd'hui suite à leur intrusion à Cattenom
Les huit militants qui se sont introduits sur le site du CNPE risquent jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Publié le mercredi 03 janvier 2018 à 08h05 par Antenne

Les huit militants de Greenpeace qui s’étaient introduit sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle, le 12 octobre dernier sont convoqués aujourd'hui en audience devant le tribunal correctionnel de Thionville.
Ils risquent 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Intrusion et feu d'artifice
Ce 12 octobre vers 5h35, des militants de Greenpeace France se sont introduits à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire. Ils y ont déclenché un feu d’artifice, à proximité de la piscine d’entreposage du combustible usé. Une manière pour les militants de pointer du doigt le manque de protection des parties les plus fragiles des installations et la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité.
Le CNPE de Cattenom est resté fermé toute la journée suite à ces évènements.
Communiqué de Greenpeace délivré le 13 octobre :
Ce matin, nos militant-e-s sont de nouveau en action pour dénoncer le risque nucléaire. Ils se sont introduit-e-s à l’intérieur du périmètre de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. Ils y ont déclenché un feu d’artifice, à proximité de la piscine d’entreposage du combustible nucléaire usé. Objectif : dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant lourdement chargés de radioactivité. Nous sommes de retour sur les sites des centrales nucléaires pour dénoncer les risques qui planent sur ces installations. Par cette action, nos militants montrent l’inquiétante vulnérabilité des piscines du combustible usé, talon d’Achille des centrales nucléaires, face à des risques d’actes de malveillance. N’attendons pas que le pire arrive : EDF doit agir dès maintenant en bunkérisant ses piscines de combustibles nucléaires usés. Il en va de la sécurité de millions de citoyens, en France et en Europe. Aidez-nous à faire changer les choses : demandez à EDF de sortir du risque nucléaire.
Risques sismiques pour le site
Comme 8 autres sites nucléaires français, le CNPE mosellan, présenterait des faiblesses de tuyauterie, ce que l'on appelle des événements de type 2 sur une échelle de 7, après que des contrôles ont été mené dans des stations de pompage. On parle là de tuyaux servant à filtrer et à alimenter en eau les centrales en cas d’incendie. Sur place, tous les réacteurs mosellans sont concernés. Les tuyauteries des unités 3 et 4 ont été renforcées. En ce qui concerne les unités 1 et 2, un des deux circuits de refroidissement du réacteur a été sécurisé.
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