Fessenheim : 34 militants de Greenpeace interpellés
Près de 50 militants de Greenpeace se sont introduits dans la central nucléaire de Fessenheim en Alsace, ce mardi matin vers 5h30.
Ils ont déployé une grande banderole où on pouvait lire ''Stop risking Europe'' (''ne mettez pas l'Europe en danger'') afin de dénoncer la menace nucléaire et l'ancienneté de la centrale du Haut-Rhin.
Le site de Fessenheim est ouvert depuis 1977, soit 37 ans.
Avec cette action, l'ONG espère marquer les esprits à deux jours d'un sommet entre les chefs d'États européens concernant la transition énergétique.
Selon un porte-parole d'EDF, l'exploitant de la centrale, ''56 personnes sont d'ores et déjà sous le contrôle des gendarmes, dont 34 ont été interpellés''.
Une quinzaine d'autres militants se trouvait toujours sur l'un des toits des réacteurs peu avant 9h.
Sur leur compte twitter, les militants de l'ONG ont posté quelques clichés, dont un où deux personnes tiennent une autre banderole. ''M. Hollande, une vraie transition énergétique, maintenant !''.
Le chargé de campagne énergie à Greenpeace, Cyrille Cormier, estime que cette occupation a prouvé ''qu'il y a un problème de sécurité du site'', avant d'ajouter que ''la sûreté de fonctionnement des réacteurs nucléaires'' ne peut être garantie.
Le ministère de l'Intérieur a lui répondu que les individus qui ont pénétré sur le site ont été ''immédiatement détectés, identifiés comme étant des militants écologistes menant une action exclusivement médiatique''.
''Ce n'est pas parce que l'on arrive à pénétrer dans une centrale nucléaire que pour autant on porte atteinte à l'intégrité de cette centrale'', a lancé Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur. '
'A partir du moment où on sait que ce sont des militants écologistes (...) on est obligés d'adapter notre niveau de riposte et de les interpeller dans des conditions optimales de sécurité, même si cela prend du temps'', a-t-il ajouté.
Greenpeace souhaite la fermeture du site de Fessenheim ainsi que toutes les autres centrales vieillissantes en Europe.
Un militant de l'ONG a confié à l'AFP que l'exploitation des centrales ne devait pas excéder 40 ans et que cette limite doit être inscrite dans la prochaine loi sur la transition énergétique.
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