La crise à Libé
Libération est secoué par une crise violente depuis des mois.
Les négociations sociales tendues s'enchaînent entre les actionnaires et les salariés. Ces derniers étaient en grève jeudi dernier, car ils sont contre un nouveau plan de développement.
Le lendemain, plutôt que de reconduire la grêve, ils publiaient la "une" suivante" : "Nous sommes un journal. Pas un restaurant, ni un réseau social..". En effet, les journalistes avaient découvert un mail indiquant un possible projet des actionaires de faire du journal - entre autre- un réseau social.
Un virage numérique raté
En colère, ils réclamaient depuis des semaines le départ de leur directeur Nicolas Demorand, à Libé depuis mars 2011. L'éditorialiste a donc fini par céder.
Dans une longue interview au journal Le Monde, il a déclaré détenir le "soutien de ses actionnaires", mais a préféré partir pour permettre aux "uns et aux autres de retrouver la voie du dialogue".
Le désormais ex-directeur du quotidien a également remis l'accent sur le virage numérique raté de Libé. Comme beaucoup de journaux, Libération a vu sa vente papier chuter de 15%, soit seulement 100 000 exemplaires par jour écoulés. Le journal connaît d'importantes difficultés financières, avec un manque à gagner s'élevant à un million d'euros en 2013.
Nicolas Demorand a subi quatre votes de défiance. Il a vu aussi un de ses textes pour l'édition de vendredi dernier refusé. Un ultime incident qui l'a poussé à quitter le navire.
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