Attentat à Tunis : l'enquête avance dans un pays sous le choc
L'attaque à la kalashnikov qui a éclaté en début d'après-midi, a fait 19 morts dont 17 touristes polonais, italiens, allemands et espagnols dans le musée bardo de tunis. 2 français font partie des victimes.
On dénombre une quarantaine de blessés (42 selon un dernier bilan), dont 7 se trouvent toujours dans un état critique.
A l'issue de ces trois heures de grande confusion, lors desquels des dizaines d'otages ont été évacués du bâtiment, les forces antiterroristes tunisiennes ont lancé l'assaut. Leux assaillants ont été abattus.
Neuf des touristes tués étaient des passagers du paquebot MSC Splendida
Le croisiériste MSC annonce que neuf des 17 touristes tués la veille lors de l'attenta au musée Bardo de Tunis étaient des passagers de son paquebot MSC Splendida, y compris les deux victimes françaises. Trois passagers japonais, deux Colombiens, deux Espagnols et deux Français embarqués sur le navire ont perdu la vie, indique MSC dans un communiqué. Douze passagers ont été blessés et six ne sont pas remontés à bord.
Les tunisiens dans la rue
Hier soir, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées drapeau tunisien en main avenue Bourguiba à Tunis pour dénoncer ces nouveaux actes barbares qui interviennent deux mois après les attentats de Paris et un mois après ceux de Copenhague.
Un des terroristes "connu des services de sécurité"
Le premier ministre tunisien, Habib Essid, se montre prudent au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie de 19 personnes, à Tunis. S'il "confirme les noms" des auteurs de la fusillade - Yassine Labidi et Saber Khachnaoui -, le chef du gouvernement ne se prononce pas sur l'organisation terroriste à laquelle ils appartenaient.
"Nous sommes en train d'approfondir les recherches. On ne peut pas dire à quelle organisation ils sont attachés", explique-t-il. Habib Essid assure toutefois que Yassine Ladidi était "connu des services de sécurité (...) Il était signalé et suivi".
La presse tunisienne sous le choc
Les journaux tunisiens appellent à l'union nationale pour faire face à la menace jihadiste. «La mobilisation doit être générale, la cohésion totale et le sentiment de responsabilité partagé par tous», souligne le quotidien La Presse. «Ces terroristes ont voulu faire comprendre qu'ils demeurent capables de frapper en plein centre de la capitale et pas uniquement dans les régions montagneuses frontalières de l'Algérie», souligne de son côté le Quotidien en référence au groupe jihadiste que l'armée tunisienne tente de neutraliser depuis plus de deux ans.
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