Crise migratoire : nouvelles discussions entre l'UE et la Turquie

Jean-Claude Junker le président de la Commission Européenne s’est dit être « d'un optimisme prudent sur la possibilité de conclure un accord contraignant avec la Turquie ». Angela Merkel, la chancelière allemande, a de son côté déclaré à la chambre des députés que « Lors du Conseil européen (jeudi et vendredi), il s'agit de savoir si nous parviendrons à trouver un accord nous donnant pour la première fois une véritable chance de solution durable et paneuropéenne sur la question des réfugiés »

- Accord avec la Turquie ? -

Le projet prévoit notamment que la Turquie reprenne tous les migrants qui se rendent illégalement en Grèce. En échange, les Européens s'engageraient à accueillir des réfugiés syriens se trouvant en Turquie. De son côté Ankara réclame la relance de négociations sur son adhésion à l'UE, ainsi que la libre circulation de ses ressortissants en Europe, mais la chancelière a déclaré que « l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'est absolument pas à l'ordre du jour ». Elle a aussi insisté sur le fait que l'Europe devait rester ferme faces aux valeurs démocratiques d'Ankara, alors que le pouvoir turc est accusé de dérive autoritaire. La Turquie exige également une aide financière deux fois plus importante que prévu.

La chancelière allemande a aussi souligné le manque de solidarité de certains pays européens face à la crise migratoire : « On ne peut assez saluer ce que la Turquie fait (...) depuis des années pour 2,7 millions de réfugiés. Ce n'est pas à l'honneur de l'Europe, une union de 28 Etats avec 500 millions de citoyens, qu'elle fasse autant la difficile pour partager le fardeau »

Crédit photo : AFP