Davos : vers un nouveau monde ?

Le 45ème Forum de Davos, qui doit accueillir plus de 300 chefs d’États et 1 500 chefs d'entreprises, sera axé sur «le nouveau contexte mondial.» Plus particulièrement sur les questions monétaires.

Quand il a choisi le titre de l'édition 2015, Klaus Schwab, le fondateur du Forum, entendait tirer la sonnette d'alarme, au moment où les gouvernants et les patrons des grandes entreprises du monde espèrent enfin sortir de la crise financière.

Première pour François Hollande

Matteo Renzi, président du Conseil italien, Ahmet Davutoglu, Premier ministre turc et Li Keqiang, Premier ministre de la Chine (qui envoie sa plus importante délégation depuis six ans), interviendront cet après-midi.

La chancelière allemande Angela Merkel évoquera demain les «responsabilités mondiales à l'ère numérique.» Le secrétaire d’États américain John Kerry et le président de la république François Hollande, dont c'est la première participation, seront sur scène vendredi.

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Michel Sapin, ministre des Finances font aussi parti du voyage.

Absents de marque

Le président Russe Vladimir Poutine a refusé l'invitation. Tout comme Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Très apprécié les années précédentes, Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne (BCE), manque aussi à l'appel. Mais ce dernier est excusé.

En effet, hasard du calendrier, cet événement va se tenir au milieu d'une semaine cruciale pour la zone euro. Demain à Francfort, ou siège la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi présentera son programme choc de lutte contre la déflation. En décembre 2014, les prix ont reculé de 0,2 % dans l’union monétaire.

Pour y remédier, la BCE devrait acheter la dette publique des pays membres de l'union monétaire. Un programme dit d'assouplissement quantitatif, très controversé en Allemagne, où l’on redoute qu’il n’incite les États à renoncer à la discipline budgétaire, mais que la plupart des économistes appellent de leurs vœux.