L'Organisation mondiale de la santé annonce aujourd'hui qu'il faut considérer l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest comme "une urgence de santé publique de portée mondiale".
L'OMS a estimé que les pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie: Libera, Sierra Leone, Guinée et Nigeria, "ne peuvent pas y faire face par eux-mêmes" et a appelé "la communauté internationale à leur fournir le soutien nécessaire".
Une première
Pour la première fois de son histoire, l’OMS reconnaît publiquement ses limites en matière d’éthique. Et cette institution onusienne généralement fermée sur elle-même annonce qu’elle va faire appel à un groupe d'experts en matière d'éthique.
Leur travail consistera à définir les règles morales qui devraient être respectées quant à l'usage d'un médicament antiviral (expérimental) mis au point aux Etats-Unis. On sait depuis peu qu’il s’agit du ZMapp. Et que ce médicament a été expérimenté sur les deux premiers malades américains infectés au Libéria par le virus Ebola, un médecin et une aide-soignante aujourd’hui hospitalisés à Atlanta.
L'épidémie d'Ebola qui a fait près de 1.000 morts depuis le début de l'année est «la plus importante et la plus sévère» en quatre décennies, a souligné dans une conférence de presse la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan.