Etats-Unis : la tuerie d'Orlando fait 50 morts et 53 blessés dans un nightclub gay

Une fusillade a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Orlando aux Etats-Unis dans un nightblub gay. Cette fusillade est la pire qu'ont connu les Etats-Unis jusqu'à présent. Le bilan est de 50 morts et de 53 blessés.

La tragédie s'est produite au "Pulse" une discothèque gay réputée de la ville d'Orlando, dans l'état de Floride. Il semblerait donc que l'attaque ait été délibérément perpetrée envers la communauté LGBT.

Le tireur présumé, Omar Mateen, est un citoyen américain d'origine afghane. Il aurait fait allégeance au groupe Etat islamique lors d'un appel au numéro d'urgence 911, selon CNN et NBC. Daesch a également revendiqué l'attentat via un communiqué. Tout porte à croire que l'attaque était donc bien terroriste.

Mais, selon des déclaration de son père à la télévision NBC, le suspect avait aussi été rendu furieux en voyant récemment deux hommes s'embrasser devant sa femme et son fils. L'homophobie pourrait donc également être l'un des mobiles du tireur.

En réagissant dimanche à cette tragédie, nombre d'élus républicains ont semblé écarter à dessein la piste de la haine contre les homosexuels, pour privilégier au contraire celle de l'attentat jihadiste.

Sans doute craignaient-ils de se voir accuser d'avoir contribué à un climat délétère anti-homosexuel, ayant favorisé le passage à l'acte d'un déséquilibré.

En effet, depuis le 26 juin 2015, la Cour suprême à Washington a légalisé le mariage homosexuel, une décision historique qui est restée en travers de la gorge de millions d'Américains conservateurs.

Ces derniers ont d'ailleurs adopté une tactique inspirée de la guérilla qu'ils mènent aussi contre l'avortement: mettant en avant des grands principes de liberté religieuse, ils ont tenté d'ouvrir de nouvelles brèches en adoptant des législations locales.

Cette stratégie s'est récemment cristallisée autour des personnes transgenres, qui représentent une infime partie de la population américaine, mais sont solidement associées au milieu homosexuel par le terme inclusif de LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans).

Une douzaine d'Etats, majoritairement dirigés par un gouverneur républicain, poursuivent ainsi en justice le gouvernement de Barack Obama sur la question de savoir quelles toilettes doivent utiliser les personnes transgenres.

Barack Obama, le président américain a condmané cette attaque comme un "acte de terreur et de haine", mais a affirmé que l' FBI avait "bien fait d'ouvrir une enquête pour terrorisme". Il a également annoncé que les drapeaux de tous les bâtiments fédéraux seraient mis en berne en hommage aux victimes.

Avec l'AFP