Kiev : Ianoukovitch et l'opposition signent un accord de sortie de crise
Le président Ukrainien Viktor Ianoukovitch et les responsables de l'opposition ont signé en présence des médiateurs européens un accord de sortie de crise en Ukraine cette après-midi vers 15h30.
Cet accord prévoit des concessions majeures à l'opposition, dont une élection présidentielle anticipée, la formation d'un gouvernement de coalition et une réforme constitutionnelle.
Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski a déclaré que "c'est un bon compromis pour l'Ukraine. Il donne un espoir à la paix. Il ouvre la voie aux réformes et à l'Europe. La Pologne et l'UE le soutiennent" sur son compte Twitter.
Le parlement ukrainien a également voté vendredi à une large majorité en faveur de l'adoption de la Constitution de 2004, qui accordait au président des pouvoirs moins importants que la Constitution actuelle.
Les manifestants restent vigilants
Le Conseil d'Euromaidan, qui représente les manifestants place de l'Indépendance à Kiev, a accepté sous condition l'accord proposé par la présidence ukrainienne, vendredi.
Quelques heures plus tôt cependant, les opposants place Maïdan faisaient savoir qu'ils n'accepteraient pas un texte maintenant le président Ianoukovitch au pouvoir, en scandant «Pas d'accord ! Seulement la démission !».
Dans le même temps, de nouveaux échanges de tirs ont été entendus en fin de matinée dans le centre de Kiev.
Un calme précaire sur la place Maïdan
Ce matin, et ce malgré les échanges de balles qui se sont poursuivis pendant la nuit, la place Maïdan restait calme.
L'hôpital d'urgence n'a pas recensé de nouveaux décès depuis jeudi soir. Les heurts de la veille auraient fait, selon les équipes médicales, au moins 77 morts selon un dernier bilan officiel.
Tôt dans la matinée, les opposants, persuadés d'être dans le viseurs de certains snipers, sont partis traquer les tireurs d'élite.
La police de Kiev accuse les opposants d'avoir ouvert le feu sur ses hommes et de « tenter une percée en direction de l’enceinte du Parlement ». Le ministère de l'Intérieur ukrainien dénonce une violation de la trêve par les manifestants.
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