L'Etat Islamique revendique l'attaque sanglante de Tunis
L'Etat Islamique revendique l'attaque sanglante de Tunis. Annonce faite hier dans un enregistrement audio.
L'assaut, affirme le groupe djihadiste, a été mené par "deux chevaliers de l'Etat du califat, lourdement armés de mitrailleuses et de grenades", surnommés "Abou Zakaria Al-Tounsi" et "Abou Anas Al-Tounsi", des noms de guerre confirmant la nationalité tunisienne des assaillants.
Le communiqué de l'EI ajoute que c'est bien le Musée du Bardo, "situé dans le carré sécuritaire du Parlement tunisien", qui était visé afin de semer "la terreur dans le cœur des infidèles". Les "frères", se félicite-t-il, sont parvenus à prendre en otage "un groupe de ressortissants des Etats croisés".
L'EI, qui promet dans son communiqué d'autres actions en "Tunisie musulmane". "Ce que vous avez vu n'est que la première goutte de pluie » , affirme ainsi pour la première fois sa présence sur le sol tunisien.
C'est la première fois depuis la révolution de janvier 2011 que des civils sont visés, alors que le pays s'est imposé comme un modèle de stabilité et d'ouverture dans le monde arabe, l'essentiel des Etats du Printemps arabe ayant basculé dans le chaos et la répression.
L'attentat mené par les deux jhiadistes, dejà connus des forces de police, a fait 21 morts, dont 18 touristes étrangers.
Jusqu'à 3.000 Tunisiens partis faire le jihad
Entre 2.000 et 3.000 Tunisiens sont partis faire le jihad en Libye, en Irak et Syrie où certains ont rejoint les rangs de l'État Islamique. Depuis, au moins 500 d'entre eux sont rentrés en Tunisie et il existe une sorte de concurrence de l'horreur entre Daech et Al Qaida.
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