Turquie : attentat à la voiture piégée à Ankara
Selon le gouverneur de la capitale turque Mehmet Kiliçlar, cité par les médias locaux, cette attaque a visé des bus de l'armée près de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l'état-major des armées et le parlement.
Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la ville et a causé un début de panique parmi ses habitants, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cet attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication immédiate. Mais le président Recep Tayyip Erdogan a immédiatement promis de riposter : "Que l'on sache que la Turquie n'hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense."
"Nous n'avons encore aucune information sur les auteurs de cette attaque", a déclaré le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus devant la presse. Mais "les auteurs de cet attentat seront retrouvés", a-t-il assuré.
L'attaque s'est produite à 18h31 locales (16h31 GMT) et a visé "des véhicules de service qui transportaient des personnels militaires", a précisé l'état-major. "L'attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement", a ajouté le commandement.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a immédiatement annulé la visite qu'il devait effectuer à partir de mercredi soir à Bruxelles pour évoquer la crise des migrants avec les responsables de l'Union européenne (UE).
Le président français François Hollande a dénoncé un "odieux attentat" et les Etats-Unis une "attaque terroriste", réaffirmant leur solidarité avec les Turcs.
Le secrétaire général de l'Otan, dont la Turquie est membre, Jens Stoltenberg, a "fermement condamné" l'attaque. "Nous sommes aux côtés de la Turquie et de son peuple", a déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
La Turquie est sur le qui-vive depuis plusieurs mois à la suite d'une série d'attentats qui a visé son territoire, tous attribués par les autorités au groupe jihadiste de l'Etat islamique (EI).
Le plus meurtrier, le 10 octobre, avait tué 103 personnes devant la gare centrale d'Ankara alors qu'elles se rassemblaient pour participer à une manifestation pour la paix organisée par des organisations de gauche et pro-kurdes.
(Avec l'AFP - Crédit Photo: AFP/REUTERS)
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