Karim Mohamed-Aggad a été interpellé vendredi 1er décembre à l’aube par le GIGN à son domicile de Wissembourg, ville du Bas-Rhin située à la frontière allemande, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).
L’opération «s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et de l’éloignement des personnes posant un danger à la sécurité de notre pays demandés par le ministre» de l’Intérieur Gérald Darmanin, a commenté pour l’AFP la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier.
Elle a précisé que l’homme avait été envoyé au Centre de rétention administrative (CRA) de Metz en vue de son expulsion, «le plus vite possible on l’espère».
Le recours aux gendarmes du GIGN lors de l’interpellation a lieu dans «les cas extrêmement dangereux» afin qu’elle se fasse «en sécurité», a observé Mme Chevalier.
Le décret privant Karim Mohamed-Aggad de la nationalité française a été publié le 15 novembre au Journal officiel.
L’homme, né en juillet 1990 à Wissembourg, est le frère de Foued Mohamed-Aggad, mort lors de l’attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. Avec deux complices, il avait assassiné 90 personnes dans la salle de spectacle parisienne.
Selon les DNA, Karim Mohamed-Aggad a été condamné en 2016 à neuf ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, après avoir passé plusieurs mois dans les rangs du groupe État islamique en Syrie.
D’après le quotidien régional, il possède les nationalités algérienne et marocaine.
(AFP/crédits image Dave Gendernalik)