
Ce n'est plus 1 mais bien 3 chirurgiens qui sont dans le colimateur après la mort du jeune messin Corentin Jeras.
Le garcon de 11 ans est mort il y a maintenant 10 jours à l'issue d'une opération de l'appendicite qui à mal tournée, à Nancy. Tout avait démarré quelques heures plus tôt à l'hôpital Claude Bernard de Metz.
Selon nos confrères du Républicain Lorrain qui ont pu dans un premier temps, s'entretenir avec le chirurgien lorrain qui a touché l'aorte du garcon, ils révèlent aujourd'hui que la faute médicale n'émanerait pas seulement d'un seul medecin.
Après l'erreur du premier chirurgien, un second, appelé dans l’urgence pour réparer les dégâts, aurait lésé le foie. Un troisième medecin serait même intervenu... en vain.
Trois enquêtes sont toujours en cours.
Les parents cherchent toujours à comprendre
"C'est un drame. J'ai amené mon fils pour qu'il soit soigné, et je ne l'ai jamais revu." Tels sont les propos de la mère dévastée Fatiha Chami-Jeras. Cette secrétaire médicale a enterré samedi dernier son fils unique, Corentin, 11 ans, décédé dimanche 2 novembre, après l'opération prévue de l'appendicite. L'enfant avait été admis en observation le 31 octobre à la clinique Claude-Bernard de Metz et opéré le lendemain, samedi 1er novembre. Des complications ont conduit à son transfert au CHU de Nancy, où il est mort.
"Les parents sont dans une situation de choc, ils ont un besoin de réponses, mais de réponses données de manière impartiale par la justice", affirme leur avocat, Me Marc Baerthelé.
Fatiha Chami-Jeras et Pierre Jeras, le père de Corentin, ont déposé plainte vendredi dernier pour homicide involontaire, afin de comprendre pourquoi cette intervention, en général bénigne a tourné au drame.
La direction de la clinique et les médecins ont assuré leur "profond soutien" à la famille, précisant avoir mis à sa disposition "les éléments du dossier médical". Le directeur de la clinique, Cyril Dufourq, a promis que son établissement ferait "toute la transparence sur les faits".