Mort d’une sapeur-pompier volontaire en 2012 à Ludres : son adjudant-chef relaxé

Mort d’une sapeur-pompier volontaire en 2012 à Ludres : son adjudant-chef relaxé
L’adjudant-chef avait été renvoyé seul par la Cour de cassation devant la juridiction messine, après déjà deux précédents procès.
Ecrit par Marco M leLundi 20 novembre 2023 - 06:02

La cour d’appel de Metz a relaxé jeudi un adjudant-chef poursuivi pour homicide involontaire après la mort d’une femme pompier, asphyxiée lors d’une intervention à Ludres (Meurthe-et-Moselle) en 2012. L’adjudant-chef avait été renvoyé seul par la Cour de cassation devant la juridiction messine, après déjà deux précédents procès.

Le 30 avril 2012, Sabine Valance, pompier de 46 ans, intervenait dans une société sensible spécialisée dans le stockage de produits agro-pharmaceutiques, après le déclenchement d’une alarme incendie. Avec un binôme, elle avait pénétré dans une cellule de stockage débordant de mousse « haut foisonnement » anti-incendie. Mais, au cours de l’exploration, le binôme avait perdu tout contact avec elle. Des équipes de recherches la retrouveront inanimée. Cette mère de deux enfants décédera trois jours plus tard.

L’enquête avait établi que l’adjudant-chef, responsable de la mission, n’avait pas relié Sabine Valance au mousqueton fixé au ceinturon d’un des deux pompiers qui s’engageaient avec elle, comme l’exige le protocole, mais à celui d’un sac que le second portait. Ce dernier l’avait déposé au sol et Sabine Valance s’était alors retrouvée seule, désorientée, et n’était pas parvenue à s’extraire de la cellule de stockage.

La cour d’appel a retenu contre le responsable de l’intervention une faute simple, et non une faute caractérisée. Pour les juges, c’est « l’erreur involontaire d’accrochage » de la victime, commise par l’adjudant-chef, qui explique « une perte de chance de sortir » de Mme Valance. Pour Me Bruno Zillig, avocat de l’adjudant-chef, « la cour d’appel a bien analysé (…) le contexte tout à fait particulier dans lequel les pompiers ignoraient le caractère dangereux de l’intervention », avec cette mousse dense.

Sabine Valance avait été décorée de l’ordre de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Claude Guéant, avait assisté à ses obsèques.

En décembre 2019, le tribunal correctionnel de Nancy avait reconnu coupables l’adjudant-chef et le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) 54, en tant que personne morale, pour « homicide involontaire ». Ils avaient alors été respectivement condamnés à 12 mois de prison avec sursis et à une amende. En juin 2021, ils avaient été relaxés en appel mais le parquet général et six proches de la victime avaient formé un pourvoi en cassation, qui a ordonné ce troisième procès.

(AFP)

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