Moselle : des membres d'un groupe antivax, jugés pour harcèlement en ligne
Deux hommes et six femmes, quadra et quinquagénaires, soupçonnés d'appartenir à un groupe structuré de harceleurs en ligne de mouvance antivax, ont été interpellés mardi en Moselle (3 personnes), dans le Rhône, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine et le Finistère et seront jugés, a appris mercredi l'AFP auprès du parquet de Paris.
Ils comparaîtront pour harcèlement moral par un service de communication en ligne, a indiqué le parquet de Paris.
Le coup de filet, coordonné par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, a visé des membres du groupe d'origine italienne «ViVi» ou «V_V», soupçonnés d'avoir harcelé de façon concertée et en ligne en 2021 trois personnes dont deux élus.
Parmi leurs cibles : il y a la députée En Marche de Moselle Isabelle Rauch, la sénatrice PS de Charente Nicole Bonnefoy, et un médecin du CHU d'Amiens. Sur les réseaux, leur tactique consistait notamment à laisser des commentaires sous les messages des personnes visées, plutôt que de poster des contenus.
Pour passer au travers de la détection automatique de Facebook, ils utilisaient des orthographes légèrement modifiées comme «vaxcinati» au lieu de «vaccinati», pour dire «les personnes vaccinées» en italien.
"Chantage vaccinal"
Pour ces hommes et ces femmes qui dénoncent un «chantage vaccinal» et qui et disent «stop à la suppression des droits», ces agissements pourraient leur coûter cher. Le harcèlement, lorsqu'il est commis en ligne ou via un support numérique, est puni de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.
(AFP)
0 Commentaire