Cela fait trois ans, jour pour jour, que François Hollande a été élu président de la République. Lui président avait promis dans ses 60 engagements pour la France de «rééchanter le rêve français» et de redresser le pays, en seulement deux ans. L'heure du bilan économique et social en matière de chômage, d'emplois ou de dette publique, alors que le chef de l'Etat entame ses deux dernières années de mandat, a donc sonné. Et il est loin d'être positif.
CHOMAGE: +615.000 chômeurs
Au dernier pointage à fin mars 2015, la France métropolitaine comptait précisément 615.000 chômeurs inscrits en catégorie A à Pole emploi de plus qu'à la fin avril 2012. François Hollande a indiqué qu'il ne se représenterait pas en 2017 si jamais la courbe de chômage ne s'inversait pas d'ici là. Tous les organismes conjoncturels prévoient une inflexion à la baisse à partir de 2016. Mais il y a une certitude: il est impossible que le nombre de chômeurs à la mi 2017 repasse sous son niveau de mai 2012. Si inversion il y a, elle sera donc timide et insuffisante pour afficher une baisse du nombre de chômeurs sur l'ensemble du quinquennat.
EMPLOIS: - 251.500 postes
Là encore, le résultat est loin d'être à l'avantage du chef de l'Etat. A la fin de l'année 2014, la France avait perdu quelque 250.000 emplois depuis l'élection de François Hollande, pour retrouver son niveau de population active de... début 2004, soit 15,8 millions.
Depuis mai 2012, l'industrie a continué de détruire des emplois (plus de 111.000) et la construction s'est enfoncée dans la crise, accumulant pas moins de 11 trimestres d'affilée dans le rouge, avec plus de 92.000 emplois détruits. Quant à l'intérim, indicateur avancé de conjoncture, elle termine la période sur un solde négatif de 22.000 postes.
DETTE: +168 milliards
François Hollande a beau jeu d'accuser son prédécesseur d'avoir gonflé la dette de quelque 600 milliards d'euros en 5 ans. De la fin du 2ème trimestre 2012 à la fin du 4ème trimestre de 2014 (dernières données là encore disponibles), la dette publique a augmenté de 168 milliards. L'addition est certes moins élevée et au rythme actuel (+15.3 milliards par trimestre), le bilan final Hollande sera nettement moins élevé que celui de Sarkozy.
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