Ascométal dépose le bilan
Après l'épineux dossier Mory-Ducros, le gouvernement va certainement avoir de nouveau du pain sur la planche.
Cette fois, c'est l'aciériste Ascométal qui risque de mettre la clé sous la porte.
La direction a annoncé à ses employés qu'elle allait demander sa mise en redressement judiciaire ce jeudi devant le tribunal de commerce de Nanterre.
Le groupe a déclaré être en cessation de paiement lundi. Il est endetté à hauteur de 360 millions d'euros.
L'actionnaire du groupe sidérurgique, le fonds d'investissement américain Apollo, n'est pas parvenu à négocier un rééchelonnement de sa dette avec les banques, elles aussi américaines, Morgan Stanley et Bank of America.
Concrètement, ce sont 1900 emplois en France qui sont menacés. La faute à un bras de fer, qui inquiète le gouvernement.
« On assiste à une bataille entre un fonds et des banques américaines dans laquelle un fleuron industriel français est pris en otage et voit sa survie menacée, c'est pas acceptable », a-t-on lâché dans l'entourage d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.
L'état français, Apollo et les banques créancières « poursuivent des discussions en vue de la restructuration financière du groupe », a assuré Ascométal.
Cet après-midi avait lieu un comité central d'entreprise à Paris, réclamé par la CGT pour obtenir de plus d'explications.
En Lorraine, Ascométal possède deux sites, un à Hagondange (Moselle), et un autre à Custines (Meurthe-et-Moselle).
0 Commentaire