Grand Est : Caddie en redressement judiciaire pour la 4e fois

L'entreprise alsacienne qui emploie 110 salariés présente une dette d'environ "700.000 euros" d'impayés d'Ursaff.
Publié le 29/05/2024 à 07:42
Temps de lecture : 2 min
Grand Est : Caddie en redressement judiciaire pour la 4e fois

Le célèbre fabricant de chariots Caddie, repris en 2022 par le groupe Cochez, a été placé mardi en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin), a-t-on appris auprès de l'avocat du CSE.

L'entreprise de Dettwiller (Bas-Rhin), qui emploie 110 salariés et tourne au ralenti depuis plusieurs mois, a été placée en observation jusqu'au 2 juillet, date d'une nouvelle audience, a indiqué à la presse Pierre Dulmet, à l'issue d'une audience à huis clos de moins d'une heure. Présent, le patron du groupe Cochez, Pascal Cochez, n'a pas souhaité s'exprimer.

Il s'agit depuis 2012 du quatrième redressement judiciaire de l'entreprise, qui avait fait l'objet en avril d'un droit d'alerte du commissaire aux comptes. Selon Me Dulmet, Caddie présente une dette «connue» d'environ «700 000 euros» d'impayés d'URSSAF. Menacé par une liquidation judiciaire, Caddie avait été repris en 2022, avec l'aide de fonds publics, par le groupe Cochez, spécialisé dans le transport et les services industriels et basé à Valenciennes, dans le Nord.

En mai 2023, l'entreprise avait annoncé arrêter sa production de chariots de supermarché en plastique, arguant un souci environnemental. Nom déposé en 1959 et inspiré du golf, Caddie, dont les origines industrielles et alsaciennes remontent à 1928 avec des produits en fil de fer, a connu son heure de gloire avec l'essor de la société de consommation, indissociable du chariot métallique pour les grandes surfaces, avant de rencontrer des difficultés.

(AFP)