Thil : une stèle à la mémoire des déportés juifs
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, 863 personnes, dont plus de 800 juifs, ont été brièvement déportées dans ce camp tout proche du Luxembourg, le seul de France en zone non-annexée (hors Alsace et Moselle). Mais jusqu’à présent, il n’était pas mentionné qu’une large majorité des déportés étaient juifs.
«Oublier le crime est un crime», est-il écrit sur la pierre en forme d'étoile de David dévoilée lundi.
Trois enfants du Conseil municipal des jeunes de Thil ont participé au dévoilement de la stèle. «Il y a un combat vital pour nous, pour notre mémoire collective: c'est le savoir», a insisté le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, appelant les jeunes à venir «ici, pour savoir, pour percevoir ce qui peut l'être».
L’inauguration de cette stèle était prévue «depuis des mois» et n’a «rien à voir avec le contexte actuel en termes de chronologie», a assuré Mme Braun-Pivet. «Mais il est vrai qu’avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui, en Israël mais partout dans le monde (…) elle revêt une résonance particulière».
Depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas contre Israël, il y a eu «autant d’actes antisémites» en France qu’en une année entière, a souligné la présidente de l’Assemblée nationale.
«On peut faire ce constat très malheureux qu’il y a une vraie résurgence de l’antisémitisme» en France et ailleurs. «Où mène l’antisémitisme, nous ne devons pas l’oublier, parce qu’en aucun cas cela ne doit se reproduire», a-t-elle insisté.
Mme Braun-Pivet s’est rendue en Israël après le 7 octobre, une visite critiquée par le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, qui l’a accusée de «camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre» à Gaza.
(AFP/image X @YaelBRAUNPIVET)
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