Grand Est : mouvement de grève après des menaces de mort sur un professeur

Le collège Kléber à Strasbourg était fermé jeudi 30 novembre suite à un mouvement menés par les professeurs et syndicats.
Publié le 01/12/2023 à 05:15
Temps de lecture : 3 min
Grand Est : mouvement de grève après des menaces de mort sur un professeur

Le collège Kléber à Strasbourg était fermé jeudi 30 novembre suite à un mouvement menés par les professeurs et syndicats.

Une grève qui fait suite à des menaces de mort reçues par un professeur, venant d'un élève. Selon les derniers éléments, ces menaces sont venues d'un élève de 3e  à qui, le professeur avait confisqué son téléphone portable.

L’élève lui aurait dit: ’’Je ramène des copains à la sortie, je te tue’’, a expliqué Gilles Comte, professeur d’histoire-géographie, qui participait à ce rassemblement "pour montrer notre solidarité".

Selon lui, il y avait 37 grévistes sur 38 enseignants ayant cours jeudi. "C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il y a plein d’incidents", a-t-il poursuivi, précisant que depuis la rentrée une "collègue a été agressée par un ancien élève qui s’était introduit dans l’établissement avec deux autres élèves", et qu’il y a également eu "trois explosions de pétards à l’intérieur de l’établissement".

"Manque de communication"

"Il n’y a pas de communication, pas de soutien de la direction, on a l’impression d’être abandonnés", a regretté M. Comte. Il a précisé que son collègue ciblé par les menaces de mort est un enseignant qui "s’investit énormément" et qui a été "très touché" par l’incident. Il a porté plainte mardi après-midi et se trouve depuis en arrêt maladie.

Une mesure conservatoire a été prise contre l’élève auteur des menaces, exclu de l’établissement jusqu’à son passage en conseil de discipline le 19 décembre. "On n’arrive plus à bien faire notre boulot", a témoigné Charlotte Serisier, enseignante de français, citant les "insultes qui reviennent très régulièrement", "les retards systématiques d’élèves", le "déclenchement d’alarmes incendie" qui est devenu "le jeu à la mode depuis la rentrée".

Avec quelque 700 élèves, le collège Kléber est un "gros établissement, avec une mixité sociale qui s’est accrue, ce qui est bien. On accueille des élèves qui viennent de REP+ mais on n’a pas de moyens adaptés", a-t-elle décrit, tenant une pancarte demandant "des moyens pour accompagner tous nos élèves".

(AFP)