5 personnes ont été blessées, dont deux très grièvement ce lundi 17 juin dans la matinée à Metz, a indiqué le procureur de la République de Metz, Yves Badorc en début d'après-midi.
Auprès de TF1-LCI, le parquet précise que "l’hypothèse retenue à ce stade serait un contexte d’extorsion de fonds. Le mobile terroriste est donc exclu". Les auteurs des faits sont en fuite. Une enquête ouverte pour tentative de meurtre a été confiée au service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ) de METZ.
Les pompiers ont indiqué avoir pris en charge quatre blessés à l'arme blanche, dont un léger, qui ont été emmenés à l'hôpital Mercy de Metz. Une autre personne blessée s'est rendue à l'hôpital par ses propres moyens. Les victimes sont des hommes âgés d'une trentaine d'années environ.
Marie, une infirmière dont le cabinet est installé à proximité, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, a évoqué des tensions dans le quartier. "Il y a de l'insécurité, il y a du trafic de drogue, c'est connu, on n'est pas du tout en sécurité. Il y a quelques mois un jeune de 17 ans s'était fait tirer dessus juste à côté, boulevard d'Alsace, la rue parallèle. Il y a des tensions palpables entre clans", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Ce qui s'est passé ce matin, selon les dires d'un voisin, c'est par rapport à la supérette, un clan veut la récupérer", a-t-elle ajouté.
"Je n'ai pas pu travailler, les gens n'avaient pas le droit de rentrer dans l'immeuble", a expliqué une orthophoniste qui exerce à proximité et a souhaité garder l'anonymat.
"J'ai vu des blessés, des gens qui se tapaient, et quelqu'un courir avec une hache après une voiture. C'étaient des jeunes. Après, les policiers et les pompiers sont arrivés, mais je n'en sais pas plus. Ce sont sans doute des règlements de compte. Il y a des trafics de drogue ici, même si dans la journée, on ne voit pas grand-chose", a-t-elle ajouté.
Borny reste un quartier prioritaire de la politique de la ville de Metz qui avait été durement touché l'année passée lors des émeutes survenues après la mort du jeune Nahel, tué à Nanterre lors d'un contrôle policier. La médiathèque du quartier avait été incendiée, au grand dam des élus et des habitants. La mairie du quartier avait également été partiellement incendiée.
(AFP)
